Couleuvre d’Esculape

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Liste Rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale

Cette espèce à tendance méridionale est considérée comme vulnérable sur l’ensemble de son aire de répartition.

Biologie et écologie

Ce serpent qui peut mesurer exceptionnellement deux mètres est d’une coloration brun-luisant sur le dos, la partie ventrale étant généralement de couleur uniforme jaunâtre ou verdâtre. Dans la région, un individu de 1 m 40 a été capturé à Marçay dans la Vienne (com. pers.).

La Couleuvre d’Esculape fréquente les bois, les prairies, les murailles et on la trouve souvent près des habitations.

Elle se nourrit surtout de micro mammifères, d’oiseaux et de leurs œufs ainsi que de lézards qu’elle tue par constriction.

Cette couleuvre est d’une grande discrétion et n’est que rarement visible au début du printemps lorsqu’elle prend les premiers rayons du soleil. Cette espèce à forte tendance arboricole a été observée à la cime des arbres (NAULLEAU,1987).

Dans la région la ponte a lieu fin juillet, début août, et les jeunes couleuvres naissent en septembre. Elle hiverne d’octobre à mars dans un vieux mur ou un tronc d’arbre creux.

Répartition

En Poitou-Charentes, la Couleuvre d’Esculape est présente dans les quatre départements par taches irrégulières. Elle est absente au nord de la Vienne et des Deux-Sèvres ainsi qu’au nord de la Charente-Maritime.

Seule la Charente possède ce serpent sur tout le département avec cependant de grands vides. Les alentours de Niort, le Marais Poitevin et la Forêt de Chizé lui paraissent très favorables.

On constate au vue des résultats de l’enquête que l’espèce a surtout été notée dans les endroits les plus peuplés de la région, là où la pression d’observation est la plus importante. L’expérience nous montre qu’il est très difficile de rechercher cette couleuvre et sa grande discrétion nous amène à penser qu’elle est beaucoup plus présente qu’il n’y paraît sur la carte actuelle.

Un effort de prospection sur les lieux propices nous permettrait sûrement d’établir de nouveaux contacts. La pose d’abris artificiels sur le sol favorise l’observation de cette couleuvre.

L’arrachage des haies, l’agriculture moderne, la mortalité sur les routes et la destruction par peur ou ignorance sont autant de facteurs qui fragilisent les faibles populations de ce magnifique serpent totalement inoffensif.

Thierry CHÉRIOT