Statut de protection
Protection nationale : Article 1
Directive habitats : Annexes 2 et 4
Convention Berne : Annexe 2
Liste Rouge nationale : Vulnérable
Liste rouge régionale : Mentionné
Cette espèce à large répartition est considérée comme vulnérable en Europe bien qu’elle soit considérée en danger dans quelques pays européens et en déclin notamment en France.
Biologie et écologie
En Poitou-Charentes, la Cistude d’Europe fréquente toutes sortes d’hydrosystèmes : rivières à cours lent, mares, étangs, baisses, fossés de marais, canaux…
En général, la Cistude d’Europe est active de la fin février jusqu’à la première quinzaine du mois d’octobre (DUGUY et al, 1998).
Pour la thermorégulation deux périodes sont discernables : de la fin février à la mi-avril ainsi que de septembre à octobre les cistudes ont tendance à sortir en début d’après-midi, alors que durant la saison estivale l’une en fin de matinée (10-11 h) et l’autre en fin d’après-midi (16-18h) (loc. cit.).
L’activité de ponte se déroule dès le début mai et se poursuit jusque vers la mi-juillet. Les sites de ponte sont très variables avec une préférence pour les sols meubles exondés et se trouvant souvent à proximité de sites à bonne densité d’adultes.
L’émergence des jeunes peut intervenir dès la fin de l’été, bien qu’en général ce soit au printemps qu’ils sortent.
Répartition
La Cistude d’Europe est signalée dans les quatre départements du Poitou-Charentes.
La première trace de l’espèce en Charente-Maritime remonterait au Xlle siècle avec la sculpture d’une Tortue sur l’église romane de Champagne (DUGUY, 1993). Dans ce département l’espèce est connue avec certitude dans le Marais de Saint Augustin et dans une partie de la Presqu’île d’Arvert, le Marais de Brouage, quelques secteurs de la basse vallée de la Charente, de la Seugne, de la Boutonne, de l’Arnoult et de la Seudre ainsi que dans une grande partie de la Haute Saintonge. La seule donnée insulaire pour l’atlantique français est à attribuer à l’île d’Oléron où la première mention de l’espèce sur l’île remonte à 1904 (ALLENOU et al, 2001).
La cistude est connue également en Charente où les populations du sud semblent être en continuité avec celles de Charente-Maritime. Sa répartition actuelle semble être limitée au sud d’une ligne Cognac à Montbron (selon les dernières données de 2001 non intégrées dans cet atlas).
Pour les Deux-Sèvres une population était signalée dans les années 80 par Michel Fouquet sur l’Argenton et les étangs du nord.
Pour la Vienne, une des premières mentions remonte à MAUDUYT (1844) où un individu a été capturé sur le Clain. La seule population bien établie semble être limitée aux étangs de la région de Montmorillon.
Toutes les autres mentions de cistude en Poitou-Charentes semblent être des individus épars sans doute échappés de jardin.
Raymond DUGUY et Jean-Marc THIRION