Ce rapace est inféodé aux grands ensembles boisés (mais pas
forcément d’un seul tenant), ainsi qu’aux surfaces boisées, parfois relativement modestes, des régions bocagères.
Les premières parades débutent dès février ; la ponte a lieu de fin mars à fin avril, la naissance des jeunes en mai et leur envol fin juin.
Nid volumineux, presque toujours installé assez haut dans un arbre imposant à l’intérieur des massifs, et rechargé régulièrement dès janvier et février. En février-mars, le vol nuptial au dessus du site comporte de lents battements d’ailes avec des passages où ces
dernières sont fortement relevées. Il peut comprendre également des piqués comme ceux de la buse. Tôt le matin, on peut entendre
quelques cris émis par le mâle. Les restes de pigeons et autres reliefs de repas, sont également de bons indices de présence de l’espèce.
Recherche des aires potentielles en début d’hiver. Transects réalisés en début de matinée dès février afin de localiser les émissions
sonores et les parades (le point d’arrivée des piqués localisant
souvent l’aire). Affût. Recherche des cris des jeunes en juin et
juillet.
Faible tolérance au dérangement en période de reproduction et
notamment vis-à-vis des travaux forestiers.
Ponte de fin mars à fin avril, composée de 2 à 4 œufs. Couvaison effectuée par la femelle durant 35 à 42 jours. Les œufs éclosent dans le même intervalle de temps qu’ils ont été pondus (48 à 72 h).
Envol des jeunes à 35 / 45 jours. Toujours nourris par la femelle, ils restent centrés sur l’aire pendant près de 3 semaines avant de quitter le site de reproduction.
Laurent PRECIGOUT, Charente Nature