Aeschne paisible

Boyeria irene (Fonscolombe, 1838).

Aeschne paisible

Syn. Spectre paisible

Etymologie

Boyeria en l’honneur de Boyer de Fonscolombe, descripteur de l’espèce en 1838 ; irene du grec eirênê (gr) = paix, pacifique, paisible du fait du caractère peu craintif de cet odonate.

Répartition

Cette espèce ouest-méditerranéenne est répandue en France, au sud d’une ligne Le Havre-Belfort.

En Poitou-Charentes, elle est largement répartie hors de la frange littorale et des îles. La fréquence plus faible de l’espèce en Deux-Sèvres et dans le bassin de la Sèvre niortaise révèle peut-être une moindre pression de recherche d’exuvies, méthode la plus fiable pour déceler la présence de ce discret odonate. Sa présence est confirmée dans 324 communes, soit 28 % de celles qui ont été prospectées.

Phénologie

Les premières émergences ont été observées le 22 mai, mais le pic d’émergence se situe…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Dans le Centre-Ouest, Boyeria irene est une espèce de rivière. Elle se reproduit dans…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

La larve se développe en 2 ou 3 ans selon la rigueur des hivers (Ferrerras-Romero, 1997 ; Wildermuth, 2005). Les émergences sont généralement…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

L’assèchement désormais chronique de nombreuses rivières menace les populations de plusieurs régions picto-charentaises, notamment celle des confins de la Charente, de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Ailleurs, il fragmente de nombreux peuplements comme ceux de la Boutonne ou de la Seugne.

L’artificialisation des cours d’eau et de leurs berges (élimination des souches, rectification des méandres, curage) est très défavorable à l’espèce. L’eutrophisation de l’eau semble aussi avoir un impact funeste sur de nombreuses populations.

Protection

Une meilleure gestion de la ressource en eau est indispensable à la survie des populations des petits cours d’eau. Le maintien, voire la restauration des ripisylves, favoriserait cette espèce qui apprécie l’ombrage et une certaine hétérogénéité des faciès de berge. La présence de feuillage au-dessus de l’eau limiterait par ailleurs le réchauffement de l’eau et les phénomènes d’eutrophisation.

 

Philippe JOURDE

 

Bibliographie

Ferreras-Romero M., 1997 – The life history of Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) (Odonata : Aeshnidae) in the Sierra Morena Mountains (Southern Spain). Hydrobiologia, 345 : 109-116.

Wildermuth H., 2005 – Boyeria irene, eine Fließwasserlibelle ? In Weihrauch F. (Coord.) – Der 24. Jahrestagung der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. 18. – 20. März 2005 in Freising. GdO, Berlin.