Traquet motteux

Espèce cavernicole ; nid avec couloir d’entrée, à hauteur
variable (sol sur le littoral) ; à rechercher dans les zones à végétation rase, dégagées et accidentées : carrières calcaires même en
exploitation (fronts de taille ou tas de cailloux), murs de pierres sèches, éboulis, dunes (terriers de lapins), zones périurbaines,
industrielles et portuaires et de construction, talus autoroutiers… Accepte les nichoirs (Deux-Sèvres).

Les derniers migrateurs printaniers passent jusqu’à la mi-mai (rares données jusqu’à fin mai) et les premiers post-nuptiaux dès fin juillet. Ils sont en principe muets. La présence en juin et juillet signale donc en principe des nicheurs.

Entrée dans des cavités, chants (strophe explosive, rapide, aigre, mêlée de “ hittt ” sifflés), vols nuptiaux, quelquefois avec chants, transports de matériaux pour le nid et de nourriture. L’oiseau perché sur un arbuste ou un arbre est en principe un nicheur.

Visites des sites en mai ; l’oiseau se montre facilement, toute la journée.

Discret pendant l’incubation. Tolère la présence d’engins de
chantiers dans les carrières si le nid est à l’écart des passages.

13 à 15 jours. 5/6 œufs couvés par la femelle Une seule couvée, pontes de remplacement notées. ; éclosion : début mai /mi-juin. 26 jeunes volants pour 11 couvées (données 79).

Sortie des jeunes à 14 jours, envol à 21 jours. Les jeunes (dos
marbré et queue courte) semblent répugner à voler, et sont
autonomes à 26 jours. Durant cette période, ils se signalent par des cris grinçants et se cachent (mal) à la moindre alerte des parents. Le lien familial persiste ensuite quelques jours.

Jean-Marc VILLALARD, GODS