Grottes

Rédacteur : David Ollivier

Physionomie – structure

Deux types de milieux avec une physionomie bien distincte peuvent se rapporter aux grottes. Il s’agit d’une part des grottes d’origines naturelles creusées la plupart du temps dans la roche calcaire (karst) et d’autre part des cavités souterraines (carrières, mines…) d’origine artificielle.

Dans le premier cas les grottes qui ne sont pas exploitées par le tourisme vont se révéler être de loin les plus riches en diversité faunistique. Ces grottes peuvent présenter des conditions d’humidité et de température relativement stables quelle que soit la saison. La quantité de lumière y est très faible, voire nulle.

Certaines grottes sont parfois caractérisées par le passage de rivières souterraines ou la présence d’une nappe phréatique.

L’entrée des grottes naturelles peut être insérée au sein d’une paroi rocheuse ou simplement se présenter sous forme d’un gouffre à même le sol.

Les cavités artificielles, témoins d’activités humaines passées telles que les carrières d’extraction de matériaux (craie, tufs, mines d’argent) dont certaines ont été reconverties en champignonnières puis finalement abandonnées, se présentent généralement sous la forme de galeries labyrinthiques – parfois sur plusieurs kilomètres – avec peu ou pas de dénivelé. Des puits de lumière ont été parfois aménagés, créant une ouverture vers la surface souvent à l’origine de variations locales des conditions d’humidité et de température de la cavité.

Caractéristiques biologiques

L’absence de lumière empêche bien souvent le développement de végétaux supérieurs qui se cantonnent aux entrées des grottes. Seules quelques algues ou bryophytes peuvent encore subsister à quelques mètres de l’entrée où la lumière est très faible. Les cavités naturelles et certaines cavités artificielles présentent des conditions d’humidité et de températures favorables à des espèces spécialisées, rares et menacées telles que les chauves-souris.

Certaines espèces de chauves-souris fréquentent ce type de cavité en été pour assurer leur reproduction, d’autres plutôt en hiver lors de leur hibernation, beaucoup en période d’accouplement où des rassemblements importants peuvent être observés (swarming)

Outre ces petits mammifères, les grottes peuvent héberger toute une microfaune incluant des lépidoptères dont certains hivernent sous terre, une araignée cavernicole Meta menardi, des crustacés, des myriapodes, des acariens, des coléoptères et des myriapodes.

Des amphibiens comme les salamandres et les crapauds communs peuvent s’y réfugier l’hiver afin de passer la mauvaise saison.

Espèces caractéristiques

Barbastella barbastellus, Meles meles, Miniopterus schreibersi, Myotis alcathoe, Myotis bechsteini, Myotis blythii, Myotis daubentoni, Myotis emarginatus, Myotis myotis, Myotis mystacinus, Myotis nattereri, Plecotus auritus, Rhinolophus euryale, Rhinolophus ferrrumequinum, Rhinolophus hipposideros, Vulpes vulpes
Meta menardi
Scoliopteryx libatrix (La Découpure), Triphosa dubitata (L’Incertaine), Inachis io (Paon du jour), Vanessa atalanta (Vulcain)

Classification

Grottes et cavités artificielles

  • Grottes naturelles
  • Espaces souterrains artificiels (carrières, mines…)