Aeschne affine

Aeshna affinis (Vander Linden, 1820).

Aeschne affine

Etymologie

De affinis (lat) = semblable, affine, proche du fait de sa ressemblance avec Aeshna mixta.

Répartition

Cette espèce méridionale, dont l’aire de répartition s’étend de l’Atlantique à la Mongolie, est en expansion vers le nord.

En France, elle est surtout présente le long des côtes atlantique et méditerranéenne, plus parsemée ailleurs.

L’Aeschne affine est présente dans les quatre départements du Poitou-Charentes, mais est nettement plus fréquente en Charente-Maritime. Les principaux sites de reproduction se situent dans les Marais poitevin, de Rochefort et de Brouage ainsi que quelques marais alluviaux (Charente, Antenne, Seudre) et rivières à fort étiage. L’Aeschne affine est capable d’entreprendre de grands déplacements. L’observation d’imagos ne traduit donc pas toujours la présence locale d’une population reproductrice. Cette espèce a été notée dans 278 communes, soit 24 % des communes prospectées.

Phénologie

L’Aeschne affine est généralement plus précoce que l’Aeschne mixte. Sa période de vol s’étend…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Les larves se développent dans les zones humides ensoleillées, souvent dans des points d’eau, où la végétation et dense. Elles tolèrent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Dans les marais littoraux et la plupart des mares de Charente-Maritime, les larves se développent en un an (Jourde, inédit.). Elles peuvent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Dans les marais, l’Aeshne affine est menacée par une gestion des niveaux d’eau inadaptée. La connexion quasi-systématique des dépressions inondées au réseau syndical se traduit souvent par un assèchement des parcelles dès la fin de l’hiver. Outre la destruction des habitats larvaires, les connexions à ce type de réseau favorisent l’apparition d’espèces exotiques prédatrices (Ecrevisse de Louisiane, Poisson-chat, Gambusie par ex.).

En secteur littoral, l’intensification de l’ostréiculture se traduit par une reconquête des anciens marais salants en déprise et par la disparition des habitats favorables à la reproduction (mares, fossés, bassins déconnectés des chenaux salés).

Ailleurs, beaucoup de mares sont laissées à l’abandon ou sont comblées sous la pression de l’agriculture intensive.

Protection

La préservation de l’espèce passe par une meilleure gestion des mares et dépressions, notamment arrière-littorales. Les dépressions à scirpes doivent être préservées et leur isolement du réseau syndical renforcé. Dans les terres, la restauration des mares et leur entretien est à encourager. Toute nouvelle création de point d’eau, y compris les mares d’agrément, contribuera à préserver l’espèce.

 

Philippe JOURDE & Victor TURPAUD-FIZZALA

 

Bibliographie

Drees C., Eggers T.O., Jökel I., Kühne B., Zeiss C., 1996 – Entwicklung von Aeshna affinis Vander Linden nach einem strengen Winter in Norddeutchland (Anisoptera : Aeshnidae). Libellula, 15 (3/4) : 203-206.